Comment faire famille aujourd'hui ?

Résumé

"Dogme  au  risque  de  la  disparition  du  sujet  et  libéralisme  individuel  au risque  de  la déliaison  sociale  –  la  famille  continue  de  se  construire, bon an, mal an, entre transmission et innovation, répétition et changement, transformation de l’héritage et conformisme idéologique. Car la structure des  liens  conjugaux  et  familiaux  en  ce  qu’elle  implique  l’éducation  de l’enfant, c’est-à-dire la formation de l’adulte qu’il sera, suppose autant la transmission du passé que l’invention de l’avenir…

À quoi sert la famille ? Qu’est-ce qu’une génération doit à la suivante ? De quelle fonction parentale un enfant, un adolescent… a-t-il besoin pour grandir  ?  Jusqu’où  va  notre  liberté  de  faire  famille  comme  nous  le désirons ? Y  a-t-il  une  différence  entre  un  père  et  une  mère  ?  Jusqu’où  peut-on étendre et partager la parentalité ? En matière d’éducation, y a-t-il une responsabilité    collective    ?    Comment    les    parents    d’aujourd’hui s’acquittent-ils de la dette contractée vis-à-vis de la génération d’avant ? Que  transmet-on  à  ses  enfants  quand  on  s’émancipe  des  dogmes  ?  La transmission – des valeurs, des savoirs, des limites… - est-elle en crise ?   Pouvons-nous faire couple et famille selon notre seul désir ? Jusqu’où va la  liberté  de  faire  famille  comme  on  le  veut  ?  De  quelles  impasses subjectives mais également collectives dans lesquels les parents d’aujourd’hui se fourvoient dans leurs rapports intergénérationnels les troubles (psychiques et sociaux) des enfants et des  adolescents  témoignent-ils  ?  Quelles  orientations  (politique,  éthique,  théorique,…)  devons-nous  donner  à nos discours et nos pratiques pour accompagner les évolutions des manières d’être en couple et en famille afin d’éduquer les enfants d’aujourd’hui et de former les adultes de demain ? Quelles pratiques nouvelles – ou pas – refonder ?

Voilà quelques questions parmi toutes celles auxquelles ces contributions de cliniciens et/ou de théoriciens des sciences  humaines  tentent  de  répondre  dans  le  cadre  de  cette réflexion  fondamentale  qui,  nous  en  sommes certains, fera référence pendant longtemps."