Les échanges en sous-groupes ont mis en évidence un certain nombre d'effets des situations d’émergence sociale sur la parentalité. Ainsi, les professionnels retiennent que celles-ci peuvent :
- Avoir un effet renforçant le lien parent-enfant ou, à l’inverse, endommageant celui-ci, et ce en fonction de l’environnement et des ressources préexistantes au sein de chaque famille.
- Être un obstacle pour les parents vis-à-vis de leur disponibilité avec leurs enfants ou à l’inverse, devenir l’occasion de réinvestir dans leur rôle de parent.
- Renforcer le sentiment de solitude des parents dans leur rôle éducatif. Cela a soulevé, dans certains sous-groupes, un débat concernant les deux facettes de la fonction éducative des adultes à l’égard des enfants : sur-responsabilisation ou démission parentale ? Cela s'avère d'autant plus vrai lorsque les parents n’ont pas de maitrise suffisante pour guider leurs enfants dans les apprentissages (ex. langue maternelle étrangère).
- Avoir un impact sur l’isolement pendant la grossesse et après la naissance de l’enfant.
- Impacter les compétences parentales, notamment au niveau de la fonction contenante ; ainsi, mettre des limites est plus difficile.
- Mettre en discussion le sentiment de compétence parentale.
- Accroitre les violences intrafamiliales.
- Favoriser de manière indirecte la mise en place d’une parentalité « créative », par le biais du temps passé avec les enfants.
- Accroitre le sentiment de culpabilité par le biais des pressions sociales. Les professionnels citent notamment le fait de laisser les enfants utiliser les écrans et les réseaux sociaux et la peur d’être jugé par d’autres parents.