Avant-propos
En 2015, plusieurs organisations se sont mises autour de la table pour réfléchir à la problématique de la pauvreté parmi les femmes monoparentales usagères du CPAS. Ces femmes ont des problèmes d’ordre financier mais elles rencontrent aussi des problèmes dans de nombreux autres domaines avec des conséquences néfastes sur leur confiance et l’image qu’elles ont d’elles-mêmes. Nous savions que c’était un groupe cible particulièrement vulnérable et qu’il était temps de s’atteler à une réflexion plus approfondie à la croisée du genre, de la pauvreté et de la monoparentalité. Une approche holistique et sensible au genre était absolument nécessaire.
C’est ainsi que le projet MIRIAM est né.
Ce projet avait un caractère expérimental et se donnait comme objectif de démontrer qu’un accompagnement spécifique du public en question pouvait mener à l’empowerment et in fine à une intégration sociale plus rapide et plus durable. Cinq CPAS nous ont suivis pour relever ce défi (Charleroi, Gand, Louvain, Molenbeek-Saint-Jean et Namur) en désignant un-e case manager pour « tester » l’accompagnement MIRIAM.
En deux ans, le projet MIRIAM a enrôlé 235 mamans dans les cinq CPAS concernés. Une partie de ces femmes, 117 pour être précis, ont bénéficié de l’accompagnement MIRIAM. Les autres participantes composaient le groupe-contrôle bénéficiant de l’accompagnement normal du CPAS.
Une évaluation originale visant à mesurer le degré d’empowerment de ces femmes a été menée par la Karel De Grote Hogeschool. La coordination, le soutien et la construction d’une « méthodologie » basée sur la pratique revenait au Vrouwenraad.
Mots-clés
- Femme
- Monoparentalité
- Accompagnement