Résumé
Contexte et objectifs
La pauvreté infantile est un phénomène de grande ampleur en Belgique francophone, puisqu’elle concerne quatre enfants sur dix en Région bruxelloise et un sur quatre en Wallonie. Les enfants constituent actuellement la catégorie d’âge la plus concernée par la pauvreté en Belgique. De nombreuses études ont mis en évidence l’impact de la pauvreté, sa durée et son intensité, sur le développement des enfants, leur santé et leur avenir.
Méthodologie
Cette recherche évaluative est menée dans une démarche d’évaluation réaliste. Celle-ci vise à répondre à la question suivante : « Comment, pour qui, et dans quelles circonstances les actions menées produisent-elles des effets souhaitables ? ». Cette approche apporte une compréhension plus riche des interventions et permet de voir ce qui, dans les programmes, constitue des « facteurs de succès » ou, au contraire, des freins.
Résultats
Malgré la diversité des modalités d’actions et types de structures, 5 « mécanismes » permettent de comprendre comment la satisfaction des besoins fondamentaux des enfants peut être améliorée par ces projets. En outre, on observe des processus et leviers transversaux qui soutiennent ou conditionnent l’activation des mécanismes spécifiques. Le levier communautaire permet d’étendre des activités socio-pédagogiques à un espace plus large visant l’inclusion sociale et l’apprentissage par les pairs. Il potentialise des effets de plusieurs configurations pour autant qu’il soit suffisamment développé par les projets, entre autres via une fréquence et une régularité suffisante des rencontres entre pairs. Le levier de la participation concerne l’implication active des parents aux dispositifs prévus et peut s’effectuer selon différents degrés. Un degré d’implication plus important favorise, voire conditionne, la production des effets.
Mots-clés
- Lutte contre la pauvreté infantile
- Co-éducation
- Guidance parentale
- Etayage des compétences parentales
- Etayage de l’enfant
- Pédagogie institutionnelle