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Maltraitance psychologique

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Qu'entend-on par maltraitance psychologique ?

"Il s’agit de mauvais traitements qui se traduisent par des interactions négatives à l'encontre d'un enfant, le dénigrement systématique, le rejet, les menaces, le chantage affectif, l'humiliation, les insultes répétées, les menaces d'abandon, les critiques constantes, l'absence prolongée d'attention bienveillante, le déni des besoins fondamentaux ou de l'existence même de l'enfant, son aliénation dans les situations conflictuelles entre parents, ou à contrario, la séduction, la perversion de la relation.

Les signes d’alerte sont notamment :

  • L’enfant est le bouc émissaire : il est jugé responsable de tous les problèmes de la famille ;
  • Il est séquestré, enfermé, privé de vie sociale ;
  • On lui assigne des tâches et des responsabilités non compatibles avec son âge et sa qualité d’enfant ;
  • Il fait l’objet d’attentes démesurées et de pressions psychologiques : chantage, séduction ;
  • Les punitions sont sans rapport avec les fautes ;
  • L’enfant est surprotégé, n’a aucune autonomie."

(cfr. Brochure "Que faire si je suis confronté à une situation de maltraitance d'enfant")

 

Pour alimenter votre réflexion


Afin de comprendre les violences au sein du couple, il est important de bien distinguer les situations de violence par des conflits. Le conflit consiste en un désaccord avec divergence de points de vue sur des besoins, des choix de vie, des valeurs entre les deux partenaires. Ce n’est pas la peur qui déterminera le gagnant. Le conflit est ponctuel avec une tendance commune à la recherche de solutions.

Les violences au sein du couple sont un ensemble de comportements, d’attitudes et de paroles de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui vise à contrôler et à prendre le pouvoir sur l’autre. Il y a un seul interlocuteur en position haute ; l’autre est traité comme un objet. Ces violences s’expriment souvent de façon cyclique avec un moment-pivot, celui des justifications de l’auteur, qui se déresponsabilise et participe à la légitimité et la banalisation des actes violents.

L’impact des violences conjugales sur les enfants est désormais chose connue parmi les professionnels. L’enfant exposé aux violences n’est plus considéré un simple témoin, mais lui aussi est une victime de la violence ; il est un enfant maltraité.

La difficulté des professionnels réside tant dans la détection de la violence, que dans l’accompagnement des familles. Le Référentiel « Violences au sein du couple », élaboré par le Département de Médecine Générale de l’ULB à l’initiative du Fonds Houtman (ONE), pose l’objectif de baliser les professionnels vis-à-vis de ces défis. Ce document consiste en deux tomes distints : l'un traite des repères théoriques et cliniques en premier, l'autre expose des outils d’aide à la pratique (qui peuvent être utilisé lors d’un entretien avec le(s) parent(s) d’enfants in utéro ou âgés de moins de 4 ans).

La publication « Un enfant exposé aux violences conjugales est un enfant maltraité » met l’accent sur l’impact des violences conjugales sur l’enfant.

Réalisé par la Direction de l'Egalité des Chances en collaboration avec des acteurs de terrain dans les secteurs concernés (aide à la jeunesse, promotion de la santé, petite enfance, enseignement, etc.), cette brochure tente de répondre aux nombreuses questions que peuvent se poser les professionnels en contact avec des enfants susceptibles d’être exposés à des violences conjugales, y comprisl’influence de la violence conjugale sur la parentalité.

L’Institut pour l'égalité des femmes et des hommes offre également de nombreuses ressources :

Des services spécifiques

L'étude clinique de l'équipe du CHU Saint-Pierre (Bruxelles) et l’équipe SOS enfants-ULB, soutenue par le Fonds Houtman, va dans le même sens de la revue systématique de la littérature et l’analyse des pratiques des professionnels concernés, réalisées par l'équipe coordonnée par Anne-Marie Offermans, qui était derrière la publication du Référentiel « Violences au sein du couple ».

Retrouvez ces études dans le cahier n. 23 du FH Les enfants : témoins mais aussi victimes des violences conjugales.


Lorsque les parents qui se séparent ne se mettent pas d’accord à propos de nouvelles conditions d’exercice de leur parentalité, le conflit doit être à tout prix évité, afin d’empêcher une série de conséquences délétères au développement de l’enfant et de nouveaux repères, quel que soit son âge.

Dans ces situations, il est important de rétablir le juste équilibre entre besoins de parents et besoins de l’enfant. L’enfant, qui devrait être accompagné dans la compréhension des changements engendrés par la séparation de ses parents, a davantage besoin de sécurité.

Lorsque l’enfant a des difficultés pour gérer son amour pour les deux parents par exemple suite à des critiques d’un des parents à l’égard de l’autre et se sent pris entre les deux parents, on parle de conflit de loyauté. Des conseils et repères pour reconnaitre les signes du vécu du conflit de loyauté se trouvent dans l’article Eviter le conflit de loyauté.

Quelques ressources du site Yapaka :

Une autre ressource est l’extrait du livre Psychologie de la séparation parentale.

Lorsque le conflit ente parents retient toute leur attention au point de mettre à l’écart les besoins de l’enfant, l’enfant peut être instrumentalisé et devenir l’objet des disputes. Par exemple en ce qui concerne la garde de l’enfant, les choix éducatives et d’autres aspects de la parentalité. Le rôle du professionnel est de remettre au cœur des débats l’intérêt de l’enfant et ses besoins réels. A ce propos, regardez aussi la grille d’intelligibilité, un outil pour réfléchir l’accompagnement de la parentalité (p 29 à 34 du Référentiel de soutien à la parentalité).

Quand le conflit est particulièrement sévère, on parle, pour certains à tort, d’aliénation parentale, le phénomène où la situation de tension psychique vécu par l’enfant l’amène à refuser tout contact avec un de leurs parents, après la séparation de ceux-ci. 

A ce propos, consulter par exemple le document "Alienation parentale et exposition aux conflits sévères de séparation"

Découvrez également l’interview à Gérard Neyrand sur l’Alienation parentale : un concept mal choisi.

En Belgique, les séparations conflictuelles sont « portées devant le tribunal de la famille. Celui-ci conseillera d’abord de tenter une conciliation, une médiation ou tout autre mode de résolution amiable des conflits. Les enfants mineurs ont le droit d’être entendu par un juge concernant l’autorité parentale, son hébergement ainsi que le droit aux relations personnelles. Le tribunal de la famille rendra sa décision en veillant à l’intérêt de l’enfant, pour son domicile, les modalités de son hébergement, l’exercice de l’autorité parentale, la contribution alimentaire. »
(cfr : https://www.belgium.be/fr/famille/couple/divorce_et_separation/autorite_parentale).


Pour alimenter votre réseau


Les Espaces Parents dans la Séparation

Accompagner les parents en cours de séparation ou déjà séparés, peut prévenir des conflits qui nuiraient tant les parents que les enfants, que le lien parent-enfant.

Les Services Spécifiques de Soutien à la Parentalité (SSSP) incluent les Espaces Parents dans la Séparation (EPS), qui ont pour missions :

  • D’offrir un espace d’accueil, de sensibilisation et d’écoute destiné aux parents en cours de séparation ou déjà séparés, éprouvant des difficultés dans leur relation parentale ; 
  • D’accompagner les parents à se recentrer sur les besoins de leur enfant et de construire une coparentalité responsable adaptée à la situation ;
  • D’évoluer avec les parents et d’adapter le rythme des entretiens en fonction de la réalité et du souhait de ceux-ci ; 
  • De proposer, selon les besoins, des orientations pertinentes aux familles.

Pour un aperçu de ces services regarder le web doc Air des familles sur les EPS


La Médiation familiale

Comme le site de la Fédération de Médiation Familiale l’affirme, la médiation familiale « c’est une méthode de résolution amiable des conflits dans un cadre confidentiel. Le médiateur familial, tiers impartial, aide les personnes en conflit à trouver elles-mêmes et ensemble, à partir de leurs besoins, des solutions concrètes, durables et acceptables pour chacun dans un climat constructif et confidentiel ».


Les Centres de Planning Familial

Certains Centres de Planning Familial organisent des consultations juridique-sociales avec les familles. Ils peuvent même être amenés à intervenir par le juge, dans le cadre d’une procédure judiciaire afin de mettre en œuvre la médiation familiale, lorsque cela rentre dans les missions du centre.

Trouvez un Centre de Planning Familial agrée sur le site http://www.loveattitude.be/centres-de-planning/

D’autres CPF se trouvent sur les sites des Fédérations des CFP :

Cherchez un CPF dans la Région de Bruxelles-Capitale sur le moteur de recherche du site de la CoCoF https://ccf.brussels/.

 

Pour bien grandir, les enfants ont besoin de limites et repères adéquats à leur âge. Le développement d'un enfant impose donc des ajustements au niveau des pratiques éducatives des parents.

Regardez la ressource à destination des professionnels Guide pratique : grandir avec des limites et des repères, rédigée par l'Office de la Naissance et de l'Enfance.

Pour approfondir, parcourez la brochure Grandir avec des limites et des repères, pour aller plus loin, rédigée par l'Office de la Naissance et de l'Enfance.

 

 

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